Bessie Coleman, née le 26 janvier 1892 à Atlanta, Texas, est une figure emblématique de l’aviation. Première femme afro-américaine et amérindienne à obtenir une licence de pilote, elle a surmonté les barrières raciales et de genre pour réaliser son rêve de voler. Son parcours inspirant continue d’encourager les générations futures à poursuivre leurs ambitions malgré les obstacles.
Points clés sur Bessie Coleman :
🛩️ Fait marquant | 📅 Date | 🌍 Lieu |
---|---|---|
Naissance | 26 janvier 1892 | Atlanta, Texas |
Obtention de la licence de pilote | 15 juin 1921 | Le Crotoy, France |
Premier vol public aux États-Unis | 3 septembre 1922 | New York |
Décès | 30 avril 1926 | Jacksonville, Floride |
Les débuts de Bessie Coleman
Dixième d’une fratrie de treize enfants, Bessie Coleman grandit dans une famille de métayers à Waxahachie, Texas. Son père, d’origine afro-américaine et amérindienne, quitte le foyer en 1901 pour retourner en territoire indien, laissant sa mère élever seule les enfants. Malgré les défis financiers, Bessie démontre une passion pour l’apprentissage, excellant en lecture et en mathématiques. Elle fréquente l’école pour enfants afro-américains, parcourant quotidiennement plus de six kilomètres à pied pour y assister.
À 18 ans, elle s’inscrit à l’Université Langston en Oklahoma, mais doit abandonner après un semestre faute de moyens financiers. En 1915, à l’âge de 23 ans, Bessie déménage à Chicago, où elle travaille comme manucure. C’est là qu’elle entend les récits des pilotes revenant de la Première Guerre mondiale, ce qui éveille en elle le rêve de devenir aviatrice.

Le parcours vers le ciel
À cette époque, les écoles d’aviation américaines refusent l’admission aux femmes et aux Afro-Américains. Déterminée, Bessie apprend le français et se rend en France en 1920 pour suivre une formation de pilote. Elle s’inscrit à l’École de pilotage Caudron au Crotoy, où elle apprend à piloter sur un biplan Nieuport Type 82. Le 15 juin 1921, elle obtient sa licence internationale de pilote délivrée par la Fédération Aéronautique Internationale, devenant ainsi la première femme afro-américaine et amérindienne à réaliser cet exploit.
Après son retour aux États-Unis, Bessie Coleman devient une sensation médiatique. Surnommée « Queen Bess », elle est invitée à des événements majeurs et interviewée par de nombreux journaux. Elle effectue son premier vol public américain le 3 septembre 1922 lors d’un événement en l’honneur des vétérans afro-américains du 369e régiment d’infanterie à New York. Sa maîtrise des acrobaties aériennes et son courage impressionnent le public.
Un engagement pour la communauté
Bessie Coleman ne se contente pas de briser les barrières dans le domaine de l’aviation; elle utilise également sa notoriété pour lutter contre la ségrégation et le racisme. Elle refuse de participer à des spectacles aériens qui interdisent l’entrée aux Afro-Américains ou imposent une ségrégation dans les gradins. Son objectif ultime est d’ouvrir une école d’aviation pour former des pilotes afro-américains, offrant ainsi des opportunités à ceux qui en sont privés.
Malheureusement, Bessie Coleman décède tragiquement le 30 avril 1926 lors d’un vol d’entraînement à Jacksonville, Floride. À 34 ans, elle laisse derrière elle un héritage puissant. Son courage et sa détermination continuent d’inspirer des générations de femmes et d’hommes à poursuivre leurs rêves, quels que soient les obstacles.
Foire aux questions sur Bessie Coleman
Quels obstacles Bessie Coleman a-t-elle rencontrés pour financer sa formation de pilote ?
Bessie Coleman a dû surmonter des obstacles financiers majeurs pour réaliser son rêve de devenir pilote. Travaillant comme manucure à Chicago, ses revenus étaient modestes. Cependant, grâce au soutien de Robert S. Abbott, fondateur du Chicago Defender, et du banquier Jesse Binga, elle a obtenu les fonds nécessaires pour se rendre en France et suivre une formation de pilotage.
Pourquoi Bessie Coleman a-t-elle choisi de se former en France plutôt qu’aux États-Unis ?
À l’époque de Bessie Coleman, les écoles d’aviation américaines refusaient l’admission aux femmes et aux Afro-Américains. Déterminée à devenir pilote, elle a appris le français et s’est rendue en France en 1920, où les barrières raciales et de genre étaient moins restrictives, pour obtenir sa licence de pilote.
Comment Bessie Coleman a-t-elle été accueillie par les médias américains à son retour de France ?
Après avoir obtenu sa licence de pilote en France, Bessie Coleman est devenue une sensation médiatique aux États-Unis. Surnommée « Queen Bess », elle a été invitée à des événements majeurs et interviewée par de nombreux journaux, admirée tant par les Afro-Américains que par les Blancs pour son courage et ses réalisations.
Bessie Coleman a-t-elle participé à des productions cinématographiques ?
Oui, Bessie Coleman a été approchée pour jouer dans un film intitulé Shadow and Sunshine, financé par la African American Seminole Film Producing Company. Cependant, en découvrant que la première scène la dépeignait de manière stéréotypée et dégradante, elle a refusé de participer, ne souhaitant pas perpétuer des images négatives des Afro-Américains.
Quels hommages ont été rendus à Bessie Coleman après sa mort ?
Après sa mort, Bessie Coleman a été honorée de diverses manières. Des rues portant son nom existent près de plusieurs aéroports internationaux, dont ceux de Chicago et de Francfort. En 1995, le service postal américain a émis un timbre commémoratif en son honneur. De plus, elle a été intronisée au National Women’s Hall of Fame en 2001 et au National Aviation Hall of Fame en 2006.
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