Né le 10 août 1965 à Bamako, au Mali, Toumani Diabaté s’est imposé comme le maître incontesté de la kora, cette harpe africaine à 21 cordes. Issu d’une lignée de griots remontant à 70 générations, il a su fusionner tradition et modernité, faisant rayonner la musique mandingue bien au-delà des frontières africaines. Son décès le 19 juillet 2024, à l’âge de 58 ans, a laissé un vide immense dans le monde de la musique.
Date de naissance | 10 août 1965 |
Lieu de naissance | Bamako, Mali |
Instrument de prédilection | Kora |
Premier album solo | Kaira (1988) |
Collaborations notables | Ali Farka Touré, Taj Mahal, Björk |
Décès | 19 juillet 2024 |
Les débuts de Toumani Diabaté
Dès son plus jeune âge, Toumani Diabaté baigne dans l’univers musical des griots. Son père, Sidiki Diabaté, est reconnu pour avoir enregistré le premier album de kora en 1970, tandis que sa mère, Nene Koita, est chanteuse. Cette immersion précoce dans la tradition orale et musicale mandingue façonne le jeune Toumani, qui commence à se produire en public dès l’âge de 13 ans. Il rejoint alors l’ensemble de la chanteuse Kandia Kouyaté, marquant le début d’une carrière exceptionnelle.

L’ascension internationale de Toumani Diabaté
En 1988, Toumani Diabaté enregistre Kaira, son premier album solo, en une seule après-midi à Londres. Cet opus révolutionne la perception de la kora et établit sa réputation à l’international. S’ensuivent des collaborations fructueuses avec des artistes de renom tels que le groupe flamenco Ketama (Songhai, 1988), le bluesman américain Taj Mahal (Kulanjan, 1999) et le guitariste malien Ali Farka Touré (In the Heart of the Moon, 2005), album récompensé par un Grammy Award en 2006.
Un ambassadeur culturel et humanitaire
Au-delà de sa virtuosité musicale, Toumani Diabaté s’engage activement dans des causes humanitaires. En décembre 2008, il est nommé Ambassadeur de bonne volonté des Nations Unies pour son implication dans la sensibilisation au VIH et au sida à travers sa musique. Son engagement en faveur de la paix et de la cohésion sociale au Mali est également salué, notamment lors de l’organisation du Festival Acoustik Bamako en 2016, visant à réunir des musiciens internationaux et maliens autour d’un message de paix.
Un héritage musical pérenne

Toumani Diabaté laisse derrière lui un héritage musical riche et diversifié. Son fils, Sidiki Diabaté, perpétue la tradition familiale en devenant lui-même un joueur de kora reconnu, assurant ainsi la continuité de cet art ancestral. Les enregistrements de Toumani, tels que The Mandé Variations (2008) et Ali and Toumani (2010), continuent d’inspirer de nombreux musiciens à travers le monde.
Une disparition qui émeut le monde musical
Le décès de Toumani Diabaté en juillet 2024 a suscité une vive émotion au sein de la communauté musicale internationale. De nombreux artistes et institutions ont rendu hommage à celui qui a su transcender les frontières culturelles et musicales, faisant de la kora un instrument universellement reconnu et apprécié.
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